Niveau et facteurs associés à l’entrée en vie féconde chez les adolescentes en contexte de crise : Cas des adolescentes déplacées internes dans les communes de Kaya et de Kongoussi, Burkina Faso

Yentéma Onadja, Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP)/Université Joseph Ki-Zerbo
Eric Tchouaket, Université de Québec en Outaouais
Drissa Sia, Université du Québec en Outaouais
Pengdewende Maurice Sawadogo, Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP)
Gaëtan Bassinga , Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP)/Université Joseph Ki-Zerbo
Assé Gnambani , Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP)/Université Joseph Ki-Zerbo
Gabriel Sangli , Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP)/Université Joseph Ki-Zerbo

Cette étude vise à mesurer le niveau de l’entrée en vie féconde chez les adolescentes déplacées internes dans les communes de Kaya et Kongoussi, Burkina Faso, et d’analyser les facteurs qui y sont associés. Les données étaient recueillies auprès de 404 adolescentes âgées de 12-19 ans dans une enquête transversale réalisée entre juillet et août 2021. Le niveau de l’entrée en vie féconde chez les adolescentes déplacées internes était de 26,5%. L’âge, le statut matrimonial et l’utilisation actuelle de la contraception moderne ont été trouvés être significativement associés à l’entrée en vie féconde chez les adolescentes déplacées internes. Nous avons montré que le statut matrimonial médiatise l’effet de la religion et de l’emploi sur l’entrée en vie féconde. De tels résultats suggèrent que les actions visant à prévenir le mariage précoce et à améliorer les possibilités d’emploi chez les adolescentes pourrait potentiellement prévenir leur entrée précoce en vie féconde.