Déterminants de l’anémie chez les enfants de 6-59 mois au Burkina-Faso : Une analyse axée sur les niveaux de sévérité

Jacques BADO, IRSS
Aristide Romaric ARB Bado, Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS)/Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST)
Honoré Mimche, Institut de Formation et de Recherche Démographiques (IFORD)

L'anémie demeure un problème de santé publique et l’une des causes de mortalité chez les jeunes enfants au Burkina Faso, avec une prévalence élevée de 72 % selon l'Enquête Démographique et de Santé de 2021 dont 29 %, 40% et 2% respectivement sous la forme légère, modérée et sévère. Cet article vise à rechercher les déterminants associés aux risques de manifester les formes légère, modérée et sévère d’anémie chez les enfants anémiés de 6 à 59 mois selon une approche de régression logistique ordinale. Il ressort que les variables comme la zone agroécologique, le niveau de vie du ménage, l’éducation et la religion de la mère, l'âge, l'état palustre et fébrile des enfants influencent le risque de manifester les niveaux de sévérité de l’anémie. Par ailleurs, 34,99% de la variation du risque de progression de l'anémie légère à modérée et de modérée à sévère sont attribuables à l'âge de l'enfant.